Mairie de Floirac en Charente-Maritime
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ATELIER DE GENEALOGIE FLOIRAC - MORTAGNE 

Depuis maintenant cinq ans, une douzaine de personnes se réunit régulièrement dans le cadre amical de l’atelier de généalogie de Floirac et Mortagne. Elles s’intéressent, bien sûr, à leurs propres ancêtres, mais découvrent aussi, au fil de leurs échanges et recherches, les notables qui ont jadis peuplé nos alentours ainsi que les traces qu’ils ont laissées ou encore des évènements qui se sont déroulés dans ces deux communes. 

 

Cette page permet de vous les présenter.

 

NOTA : Toute suggestion ou participation active de la part des lecteurs du « Petit Floiracais » ou visitant ce site, sera bienvenue pour clarifier les incertitudes ; contactez-nous au 06 89 99 21 80.

Les Seigneurs de Floirac et leurs logis

Pour ce qui concerne notre commune de Floirac, quatre domaines seigneuriaux sont évoqués régulièrement dans les plus anciens écrits, comme les actes notariés ou les registres paroissiaux et pastoraux du XVIIème siècle : Tasserand, Le Breuil, Mageloup et La Croix. Ce sont là des sites stratégiques, tous sur des hauteurs ou des promontoires dominant les alentours, en bordure de l’estuaire. Des "logis" y ont vraisemblablement été édifiés pour les nobles qui y résidaient ; certainement pas des châteaux-forts, mais plutôt des maisons de pierre,  plus imposantes et durables que les maisons de bois, chaume et torchis des paysans alentours.

Le Breuil 

Au XVIIème siècle, le Breuil comporte un logis noble habité par la famille THIBAULD, dont on retrouve la trace dans le registre pastoral de Mortagne en 1668 :

 

Aujourd’hui troysiesme jour de novembre l’an mil six cent soixante-huit jour de samedy a esté enterrée dans nostre cimetiere ore le corps de Jeanne Villain femme de feu Sieur Moyse Thibauld advocat en la Cour décédée au Logis noble du Breuil sur la mynuit dernier auquel enterrement ont assisté Sieur Jehan Villain demeurant à la rive du présant bourg et Sieur Michel Bricou aussy marchant demeurant audit bourg de Mortagne tous parans et amis qui ont dit que la dite défunte lors de son décès estoit âgée de soixante et quatorze ans et ont signé avec autres dudit enterrement ainsy signé au registre Villain Bricou Babin et Lajaille et Vieuilhe.

 

Sur le cadastre napoléonien, en 1833, la disposition des bâtiments du hameau du Breuil entourant une cour centrale semble encore évoquer ce que pouvait être l’organisation du logis qui y existait jadis. De plus, les dénominations des parcelles voisines (« Le Pigeonnier », « La Garenne ») rappellent formellement des privilèges dont bénéficiaient uniquement les nobles, confirmant ainsi la présence de la résidence des "Sieurs du Breuil".


Les descendants de Moyse THIBAULD et Jeanne VILLAIN n’apparaissent plus dans aucun document au-delà de 1688 : d’obédience protestante, auraient-ils émigré après l’abrogation de l’Edit de Nantes en 1685 ?

Mageloup 

Dans ce village, l’Inventaire du Patrimoine sur notre commune dressé en 2012 par Y. Suire montre qu’il paraît difficile de localiser un emplacement où aurait pu se trouver un logis seigneurial dès le XVIIème siècle, toutes les maisons semblant nettement plus récentes. Cependant, le titre de Seigneur de Mageloup en Floirac se retrouve souvent dans divers documents, par exemple :
•    « Terre qui appartient vers 1520 à Jacques DE SAINTE-MAURE, Mageloup est aux mains de Jean DE BRUTAIL dès 1524 avant de devenir la propriété, vers 1570, de Michel DU TIERS D’ARGENTEUIL », selon l’historien régional Frédéric Chasseboeuf (Châteaux, manoirs et logis : la Charente-Maritime, 2008) ;
•    Le 26 novembre 1618, est enterré dans l’église de Floirac Noble Michel DU THIERS, escuyer, Sieur de Mageloup (registre paroissial de Floirac, 1605-1668) ;
•    En 1680, Jeanne GUINOT, fille de Gilles GUINOT, écuyer, Seigneur de La Gombaudière et de Mageloup en Floirac, et de Jeanne VIGIER, épousa à Rioux son cousin Charles GUINOT de La Chapelle (Bulletin de la Société des Archives Historiques de la Saintonge et de l’Aunis, 1879). 
Un titre de noblesse était donc bien rattaché à ce lieu, sans qu’il soit certain qu’un logis y ait existé, faute de vestiges prouvés. Nous voilà encore plus perplexes lorsque F. Chasseboeuf, dans le même ouvrage, ajoute que l’historien Eutrope JOUAN a écrit en 1883 : « le logis de Mageloup, également appelé Fief-Grollier, était situé au lieu-dit La Croix […] Cette gentilhommière, possédée il y a quelques années par M. DE GRISSAC, […] est réduite à l’état de ferme ». Les seigneurs de Mageloup auraient-ils en réalité eu leur logis à La Croix ? 

La Croix 

La Croix : le 15 octobre 1761, un contrat de mariage est passé (chez le notaire LAURENCEAU à Pons) entre Jean Eustache DES MOTHES, écuyer, demeurant au logis noble de La Croix de Mageloup, paroisse de Floirac, fils de Jean, Seigneur de La Croix, Fief-Grollier et Mageloup en partie, et de Marie Renée DE CARION, avec Françoise DE LATASTE fille de feu Jacques, procureur au Présidial de Saintes et Jeanne ADAM, demeurant à Saintes.
Là encore, La Croix et Mageloup sont énumérés distinctement, mais associés. Quant à Fief-Grollier, ce lieu-dit est introuvable dans les archives cadastrales, aussi bien actuelles qu’anciennes : peut-être désignait-il spécifiquement les bâtiments aujourd’hui disparus qui figurent sur la parcelle C2-541 du cadastre napoléonien de 1833, nettement plus à l’ouest que les constructions actuelles de La Croix (datées de la seconde moitié du XIXème siècle) ?
L’inventaire du Patrimoine de 2012 nous précise qu’en 1800, cette propriété est passée des DESMOTHES à la famille JEUDY DE GRISSAC. Des descendants DESMOTHES sont cependant demeurés sur les lieux, puisque l’Etat Civil de Floirac comporte, le 23 novembre 1826, l’acte de « décès d’Adélaïde DEMOTTE, 68 ans, née à Floirac, veuve de DURANT, fille de Jean Eustache DEMOTTE et de Françoise DELATASTE, demeurant à Lacroix ». 
Les JEUDY DE GRISSAC ont vendu la propriété en 1872 à Joseph VALLEE, cultivateur à Mageloup. Les bâtiments, sans doute en mauvais état, semblent avoir été partiellement démolis en 1937, puis le reste déclaré en ruine en 1942. Un souterrain-refuge de l’époque médiévale y aurait été signalé dès le milieu du XIXème siècle. Les parcelles ont ensuite été remembrées en 1988, et appartiennent désormais à des agriculteurs locaux.

Autres lieux 

D’autres textes anciens évoquent également des Seigneurs de Rabaine, qui désignait sans doute un autre fief noble. Mais nul logis n’est jamais mentionné à cet endroit : en existait-il un ? Même question pour des lieux dont le nom n’apparaît pas associé à des seigneuries comme Feole (où existe cependant également un souterrain-refuge) ou Saint-Romain. 
Comme vous le constatez, les histoires de tous ces domaines et de leurs possesseurs sont passionnantes mais complexes et difficiles à retracer. L’inventaire du patrimoine réalisé en 2012 sur notre commune (voir https://inventaire.nouvelle-aquitaine.fr/dossier/floirac-presentation-de-la-commune/8fa7bf6a-7c11-4b47-970e-7eceba56e9b2, copie disponible en mairie) en fournit quelques éléments. 
Dans un prochain article, nous tenterons d’en dénouer le fil pour le Logis de Tasserand, celui qui a laissé le plus de documents et de vestiges jusqu’à l’époque contemporaine.
Nous remercions vivement N. Boisnard et J. Lavergne pour leurs informations « de terrain ».

Le logis de Tasserand 

Beaucoup d’entre vous le connaissent, au moins de réputation.

 

    

Tasserand actuel 

Cette maison d’habitation isolée sur un promontoire dominant le vallon de Fondevine, ne paye pas de mine. Elle a été acquise en 1996 par la famille BELON-GUERIN auprès de M. Jacques SEUILLET, de Mortagne-sur-Gironde. Les ascendants successifs de M. SEUILLET avaient été propriétaires de Tasserand depuis le début du XXème siècle, en l’achetant en 1905 à un certain M. PROU, qui l’avait lui-même acquis auprès des héritiers de la famille MOREAU en 1883.

 

 

Tasserand en 1996 
On y trouvait encore les ruines d’un imposant Logis, dont le cadastre de 1833 révèle les détails ; ces ruines étaient visibles au XXème Siècle. Les plus anciens habitant(e)s de la commune qui allaient à l’école primaire de Floirac racontaient que le maître les y emmenait parfois en promenade pour « voir le Château » !
Effectivement, une photo aérienne de 1956 montre clairement plusieurs corps de bâtiments entourant une cour centrale. Seule la grange en recul à l’Est a été conservée pour y installer l’habitation actuelle. 
 

On peut se faire une idée de l’importance des bâtiments en consultant ci-après la photographie de 1996 (sans doute une des dernières avant démolition) et la tentative de reconstitution graphique présentées par Yannis SUIRE dans son « Inventaire du Patrimoine des communes de l’Estuaire » (consultable en mairie) dressé en 2012. On voit ici les vestiges d’une tour d’angle hexagonale entre deux des corps de logis entourant la cour principale. Cette tour, datée approximativement du règne de Louis XIII (1610-1643), contenait les escaliers desservant les deux bâtiments adjacents. Voilà qui nous amène à remonter encore le fil du temps.

 

Tasserand du XIXème au XVIIème siècle 
La famille MOREAU, cultivateurs de Floirac et des environs, ont acheté le domaine de Tasserand en 1818 à la famille ISLE De BEAUCHÊNE, nobles établis à Saint-Jean d’Angle, dont différents membres l’ont successivement détenu depuis 1760, bien avant la Révolution ; à cette date, c’est Henri-Louis ISLE, prieur de Champagnoles, qui en avait fait l’acquisition auprès de Pierre SALETTE, bourgeois et marchand à Saintes.
Le repère temporel suivant nous amène en 1688 quand, suite à une saisie au préjudice de Marie RODIER, protestante émigrée, François Richard CHEVREUIL, écuyer, se voit attribuer le fief de Tasserand. Il devient donc Sieur de Tasserand et épouse Julie ROBERT en 1696 à Barzan. Le couple a deux enfants, mais se sépare dès 1698. C’est François TIMBAUDY, gendre de ce couple CHEVREUIL-ROBERT qui revend le domaine de Tasserand à Pierre SALETTE en 1750.


Tasserand du XVIIème au XVIème siècle 
La famille RODIER, quant à elle, est présente à Tasserand dès le milieu du XVIIème siècle : Jean RODIER, Sieur de Tasserand, avocat en la cour de Paris, est considéré comme le probable constructeur du Logis, où il habite vers 1650 avec son épouse Sara MARCHAIS. Cette famille d’obédience protestante subit diverses vicissitudes au cours des guerres de religion, y compris son expropriation en 1688. Une autre famille protestante, celle du couple François DAULNIS et Marguerite MERLAT, est signalée sur place vers 1678-1680, sans qu’on connaisse clairement ses relations avec les RODIER.
Les plus anciens tenants du fief de Tasserand connus à ce jour sont ceux de la famille BOUILLAUD : en 1519, le domaine appartient à Pierre BOUILLAUD, maire et capitaine de Saintes, puis, en 1544, à Jean BOUILLAUD (probablement fils du précédent), écuyer et Sieur de Tasserand. On ignore quand et comment ils ont été transmis aux RODIER.


Comme tous les autres « fiefs » de Floirac évoqués dans notre article précédent (Le Breuil, Mageloup, La Croix…), les origines de Tasserand seraient donc à chercher avant la Renaissance, à l’époque de la reconstitution des domaines féodaux après les grands bouleversements de la Guerre de Cent Ans. Mais les documents qui permettraient d’y remonter sont encore à trouver …


Pour rédiger ces lignes, les participants de l’atelier de Généalogie de Floirac et Mortagne ont consulté de multiples actes et chroniques anciennes, de même que l’inventaire du Patrimoine Poitou-Charentes de 2012 : 
(https://inventaire.poitou-charentes.fr/operations/estuaire-de-la-gironde/61-communes/162-floirac) ainsi que l’ouvrage de référence : CHASSEBOEUF, Frédéric. Châteaux, manoirs et logis : la Charente-Maritime. Edt. Prahecq : Patrimoines et Médias, 2008.

 

1843 : Tragédie à Saint-Romain !

Notre Saint-Romain n’a pas que Jacques Dufilho et sa vigne (Allusion au film « La vigne à Saint Romain » de Jean Pradinas, avec Jacques Dufilho en vedette, sorti en 1978 et tourné à Saint-Romain-sur-Gironde.) comme seul titre de gloire ! D’autres évènements notables s’y sont déroulés, qui méritent de rester dans la mémoire collective.
Par exemple, transportons-nous au dimanche 14 janvier 1843. Sur la rive gauche de la Gironde, dans la rade devant le petit port de Richard, est mouillé le trois-mâts bordelais L’Edouard. Son capitaine, Jules Elie Julian, attend depuis plusieurs jours le vent favorable qui lui permettra de sortir de l’estuaire et de prendre la route pour sa destination : Santiago de Cuba. Il décide de faire une équipée à terre avec son canot pour chercher des vivres frais.
Pour le retour à bord, en fin de journée, ils sont huit dans le canot : le capitaine, son second nommé Vidal, quatre hommes d’équipage aux avirons et deux passagers.
Seulement, entre-temps, les conditions météorologiques ont bien changé et sont devenues bien moins « maniables », comme disent les gens de mer ! Mais laissons la parole à un des membres de cette expédition (Extrait du registre des délibérations du Conseil Municipal de Saint-Romain-de-Beaumont, le 15 janvier 1843) :

 

« Je soussigné déclare être parti de Richard, côte du Médoc, où nous étions allés faire des vivres avec le capitaine, quatre matelots et deux passagers. Après avoir fait nos vivres, nous quittâmes Richard pour nous rendre à bord du navire, mais le vent et le courant étaient si forts qu’ils nous firent manquer le bâtiment. Nous cherchâmes à attraper le brick Le Melchior, ce qui nous fut impossible, le vent qui redoublait nous entraînait toujours au large.Voyant que loin de gagner, nous perdions toujours et que la nuit s’avançait, nous décidâmes d’un commun accord de relâcher sur la côte de Saintonge et aussitôt nous laissâmes arriver. Nous avions bien traversé, n’ayant perdu qu’un aviron, mais lorsque nous arrivâmes à cinquante brasses de la côte (environ 80 mètres), le canot chavira.
Je gagnai la terre à la nage, où en arrivant je trouvai le passager M. Mounissens noyé sur la côte et un autre passager sauvé. Après avoir resté sur la plage pour voir s’il y en paraissait quel qu’autre au rivage, je ne vis personne, ni canot. Je courus à une maison voisine que je croyais habitée pour demander du secours, je n’y trouvai personne. Alors mes forces m’abandonnèrent et je ne vis plus rien qu’un instant après des gens qui venaient à notre secours et qui me transportèrent au bourg où on me prodigua tous les soins nécessaires, ainsi qu’au passager M. Roux. Les autres n’avaient pas encore paru, ni le canot non plus. Lorsque je fus revenu à moi, j’envoyai à la recherche des malheureux. On ne vit personne que le passager mort qui était venu à la côte avec moi. Je le fis amarrer de manière que la marée ne l’emporte pas pour pouvoir lui donner le lendemain ce qui lui était dû concernant sa dernière demeure. M. Vidal ».

 

Sans conteste, ce coup de vent d’ouest hivernal était violent et avait balayé comme un fétu le canot de notre équipage, entraîné dans une traversée nocturne involontaire d’une quinzaine de kilomètres ! Le vent se combinant aux courants de l’estuaire, nul doute qu’un fort clapot ait pu se lever, avec des déferlantes capables de faire chavirer le canot aux abords du littoral saintongeais. 
Dès le 15 janvier, le jour venu, après que Vidal eut livré son poignant témoignage ci-dessus, on retrouva le corps sans vie du capitaine Julian sur le rivage de Saint-Romain. Aucune trace, en revanche, des quatre malheureux matelots : le registre de l’État Civil de la commune de Saint-Romain ne mentionne que les deux décès de M. Mounissens et M. Julian. Le bilan du naufrage se monte donc à deux décès avérés, quatre disparus et seulement deux survivants : MM. Simon Roux (boulanger, 23 ans) et Vidal (second capitaine, 32 ans).

 

Le capitaine Jules Julian était largement connu et très estimé sur la place de Bordeaux où il était né en 1804 et s’était marié en 1841. Quelques années auparavant, il s’était distingué en sauvant d’une attaque de "sauvages" les rescapés du naufrage de son navire le Courrier de la Vera Cruz, jeté par une tempête sur les côtes de Floride. La nouvelle de son tragique décès causa grand bruit et forte émotion dans la capitale girondine. Dès le 17 janvier, deux personnes furent déléguées par sa famille pour aller à Saint-Romain chercher la dépouille du capitaine, qui fut inhumé le 22 janvier après des discours élogieux, en présence de quelques 700 personnes dont de nombreuses personnalités locales.

 

Il est difficile de savoir où exactement ont été jetés à la côte les malheureux naufragés – ils n’ont assurément pas eu le choix de leur endroit d’atterrissage ! La seule information sur le lieu des décès donnée par les actes rédigés à Saint-Romain est assez vague, comme : « …noyé en la commune de St Romain au rivage de la mer  » (Acte de décès de Pierre Mounissens, 15 janvier 1843, Etat civil de Saint-Romain de Beaumont, 1845, Archives Départementales de la Gironde, collection communale)


Si on consulte la carte d’état-major de Saint-Romain à cette époque (Site internet de l’IGN : geoportail.gouv.fr, carte de l’état-major (1820-1866)), on reconnaît facilement la plaine marécageuse qui s’étend entre le coteau où s’abrite le bourg de Saint-Romain et la rive de la Gironde. Ce marais est traversé par deux étiers à peu près parallèles et distants d’environ un kilomètre, où le canot n’a visiblement pas eu la chance de pouvoir entrer s’abriter : 

le Chenal de Mouillebarbe, au nom énigmatique bien évocateur d’un naufrage, et le Chenal du Port Neuf, bordé d’un chemin qui aboutit au hameau de Beaumont : ce second toponyme nous indique qu’à coup sûr, un "port" a bel et bien existé jadis à Saint-Romain, sans doute simple abri le long de ce chenal comme c’est encore le cas pour de multiples localités de la rive saintongeaise de la Gironde ! Et il y a certainement même eu un "Vieux port" précédant le "Port neuf" : où se trouvaient-ils exactement ? 


Quand et pourquoi ces "ports" ont-ils disparu, coupant court à la vocation maritime certaine de Saint-Romain-de-Beaumont ? Voilà qui donnera du travail de recherche à tous les archéologues et historiens qui voudront s’y intéresser !


Jean-Pierre Boulesteix (Cozes) et ses amis de l’atelier de généalogie de Floirac et Mortagne, auteurs de cette chronique de 1843, tiennent à remercier les personnes qui les ont aidés dans la recherche de leur documentation, et notamment : MM. Hector Mossant, Guy Landry, Mme Josette Riffaud, maire de la commune de Saint-Romain sur Gironde de 2006 à 2017. Parmi les sources les plus utiles, citons : la revue "Les Cahiers Méduliens" N°62, le forum du site généalogique Geneanet (notamment Mme Annie Bonnafous) et le site Gallica de la BNF.